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Utiliser le sexe et le genre dans les données collectéesde maniẻre routiniẻre. pour améliorer l’équité et les résultats en matière de santé

Un visuel d'un homme. Le texte se lit comme suit : Les grandes idées sur les données de santé. Dépasser le binaire : L'utilisation du sexe et du genre dans les données collectées de manière routinière. Logo du Réseau canadien de recherche sur les données de santé en bas à droite.
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Alors que l’appel à l’équité et à l’inclusivité dans les soins de santé gagne du terrain, il est primordial de mieux comprendre le rôle du sexe et du genre dans les données administratives. Morgan Stirling, récipiendaire d’une bourse IDEA du RRDS Canada et candidate au doctorat à l’Université du Manitoba, est à l’avant-garde de ce travail de transformation.

“Comprendre comment les données sur le sexe et le genre sont collectées et analysées est l’une des plus grandes lacunes de la recherche en santé aujourd’hui”, a déclaré Morgan Stirling. “Cette lacune signifie que nous ne sommes pas pleinement en mesure de tenir compte des nuances dans la manière dont les disparités en matière de santé se manifestent au sein de différentes populations”, ce qui entraîne des inégalités persistantes au sein des systèmes de soins de santé.

Comprendre comment les données sur le sexe et le genre sont collectées et analysées est l’une des plus grandes lacunes de la recherche en santé aujourd’hui. ~ Morgan Stirling

Les travaux de doctorat de Morgan Stirling portent sur la manière dont les méthodes conventionnelles de collecte de données ne parviennent souvent pas à rendre compte des réalités vécues par les personnes dont l’identité ne s’inscrit pas dans le schéma binaire traditionnel homme-femme. Pour Morgan Stirling, cette omission représente un problème important dans le domaine des soins de santé. “Une grande partie des données que nous recueillons sont basées sur des hypothèses binaires”, explique-t-iel. “Mais lorsque nous élargissons le champ d’application, lorsque nous considérons le genre comme un spectre, nous découvrons de nouvelles disparités qui étaient auparavant invisibles.” Une fois rendues visibles, ces disparités peuvent être abordées et améliorées, voire éradiquées.

Selon Morgan Stirling, l’amélioration des méthodes de collecte de données peut permettre de prendre des décisions politiques et de soins de santé fondées sur des données probantes et donc mieux informées. “Des données précises sur le sexe et le genre sont essentielles pour comprendre comment les conditions de santé, l’accès aux soins et les réponses aux traitements varient selon les groupes. Les personnes transgenres et non binaires, par exemple, sont souvent négligées dans la recherche et les pratiques de soins de santé en raison de catégories de données obsolètes.”

Le principal enjeu, a expliqué Morgan Stirling, est que le genre n’est pas statique ; il est fluide. “Lorsque nous recueillons des données, nous devons tenir compte des différentes façons dont les gens expriment leur genre et de la manière dont cela affecte leurs résultats en matière de santé.” Dans son rôle au sein du HDRN Canada, Stirling plaide pour des cadres de données plus inclusifs qui reflètent la diversité des identités de sexe et de genre au sein de la population. “Le défi actuel est que la plupart des données que nous utilisons sont codées de manière binaire – homme ou femme – parce qu’elles ne reflètent pas la diversité des identités de sexe et de genre dans la population.”

Cette lacune dans la collecte des données a des implications plus larges. Sans données précises, a souligné Morgan Stirling, il est difficile de prendre des décisions éclairées sur les politiques, les protocoles de traitement et les lignes directrices en matière de soins. “Nous avons besoin de données qui reflètent la diversité des expériences, des données qui montrent comment le sexe et le genre ont un impact non seulement sur la santé biologique, mais aussi sur les facteurs sociaux, psychologiques et économiques.” Pour Morgan Stirling, il ne s’agit pas seulement d’un défi technique, mais d’une question de justice sociale. “L’inclusion ne consiste pas seulement à être politiquement correct, mais aussi à s’assurer que toutes les personnes sont vues et comprises dans le contexte de leurs besoins en matière de soins de santé. Les données sont le point de départ de cette compréhension.”

Mais la défense de l’inclusion des données va au-delà de la sensibilisation, ajoute Morgan Stirling. “Il s’agit de créer un véritable changement. Il s’agit de redéfinir la façon dont nous envisageons les données de santé. En rendant les données inclusives, nous nous assurons que chacun-e, indépendamment de son identité de genre ou de son sexe, a un accès égal aux soins selon ses besoins.”

Voir la présentation de Stirling  : Dépasser la binarité: Utiliser le sexe et le genre dans les données collectées de maniẻre routiniẻre. Les grandes idées sur les données de santé pour en savoir plus.

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